Médias sociaux : méfiez-vous des chiffres flatteurs

Nombre de followers, engagement, reach : il suffit parfois de bien choisir ses stats pour se montrer à son avantage. Mettre de la poudre aux yeux d’un client ou d’un patron est un jeu d’enfant en matière de community management. Démonstration.

Pour l’exercice, je vais prendre le cas que je connais le mieux et qui ne me fâchera avec personne, celui de Choblab ;-)

Stats à montrer, stats à cacher

  • Twitter
    3 534 followers et 13 700 impressions en novembre, c’est pas beau ?
    MAIS un engagement de seulement 1,9 %. 24 retweets et 15 favoris pour environ 75 tweets (ou retweets) sur le mois, c’est pas beau !
  • Facebook
    3 533 J’aime, c’est honorable, non ?
    MAIS un reach de 50 par publication (avec des pointes à 150)… c’est plutôt minable !
  • Pinterest
    14 470 abonnés et 58 047 impressions, ça vous la coupe, hein ?
    MAIS 340 réépingles (repins) et 53 j’aime, ça me la coupe !

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De l’autre côté du miroir

Je constate que le succès apparent sur les médias sociaux ne dépend pas du temps et de l’intérêt qu’on leur accorde.

  • Je suis assez actif sur Twitter mais mon nombre de followers plafonne depuis un bon bout de temps aux alentours de 3500.
  • Soit le nombre de J’aime sur ma page Facebook alors les publications y sont exclusivement automatisées ! Je ne m’y connecte qu’une fois par mois à l’occasion d’un social login qui me rappelle que j’ai une page Facebook sinon, vous y trouverez uniquement mes épingles et les billets de ce blog.
  • Quant à Pinterest, je confesse y publier quotidiennement ou presque des infographies. De là à dépasser les 15 000 abonnés… Je reviendrai dans un prochain billet sur les mystères de l’OuestPinterest.

Esprit critique, réveille-toi !

Un pote me confiait récemment qu’il enviait le nombre de J’aime de ma page Facebook. J’espère qu’il comprendra maintenant à quel point ce signe extérieur de succès est trompeur. En l’occurrence, les forêts de J’aime et de followers masquent parfois un arbre d’engagement dénudé.

Je vous engage donc à gratter un peu pour mesurer la réalité des interactions derrière les apparences. Exigez donc de votre community manager ou de votre agence des indicateurs précis sur l’engagement réel de vos cibles. En privilégiant un ratio basé sur le taux d’engagement, les achats de followers deviennent contre-productifs et vous encouragerez des pratiques saines et durables ! Vous apprendrez à relativiser les chiffres de base des médias sociaux, et surtout à ne y pas réduire votre stratégie digitale.

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3 commentaires

  1. Comme quoi il faut toujours se méfier des chiffres ^^ ou plutôt de leurs interprétations.
    De plus, certain (Honte sur moi) ne sont présent sur aucun de ces réseaux, ils disposent juste d’un lecteur de flux pour suivre régulièrement les articles, mais ne sont pas aussi visibles que les autres.

    Merci à toi ! Continue !

  2. Bonjour Chob,

    Voilà une petite contribution à ton article :
    – Voilà quelques temps que je suis ton blog et pourtant je pense que c’est mon premier commentaire…
    – Je pense te suivre sur Facebook et Twitter et pourtant c’est via un bon vieux flux RSS que je reste à l’écoute de tes publications…

    Les problèmatiques qui se posent aujourd’hui aux CM sont considérables. Savoir quel indicateur est réellement le plus objectif est impossible, mais (et tu l’expliques très bien) il faut arrêter de se cacher derrière des chiffres faciles et ne pas oublier de prendre en compte l’engagement comme facteur important (faute de mieux).
    Mais je pense néanmoins que le facteur nombre d’abonnés/nombre d’impressions peut être révélateur d’une certaine portée (on choppe pas 3000 followers au pif non-plus).

    Après c’est un débat sans fin… mais qui aurait le mérite d’être clarifié par les réseaux sociaux eux-mêmes !

    1. Merci Jason pour ton commentaire. D’ailleurs, je n’ai pas compté ce blog comme média social, ce qui m’a évité de faire le douloureux ratio nombre d’articles/nombre de commentaires 😉
      J’avais fait un billet (cité ci-dessus dans Lire aussi) qui mettait en évidence l’absence de cohérence dans les définitions (notamment celle d’utilisateur actif), donc il ne faut rien attendre à mon avis de Facebook, Twitter et consorts.

Les commentaires sont fermés, pas moi.